Tour du Monde en 300 jours

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64 - Balade à Biak

              Avant de flâner dans l'île de Biak, il nous faut supporter 24h au moins de traverseée dans l'un des nombreux navires de la Pelni...C'est toute une histoire et ça vaut la peine d'en faire l'expérience ! Je n'en suis pas à mon premièr périple et ils ont tous été à peu près identiques.           
Tout d'abord, nous avons failli rater notre embarquement grâce à Andric qui, n'ayant pas prévu les embouteillages, a voulu partir au dernier moment. Nous avons dû quitter notre Bémo avant l'arrêt pour rejoindre plus rapidement le port à pieds ! Nous aurions raté notre départ si le bateau avait été à l'heure !
               Arrivés au pied du bateau, nous avons commencé par nous tromper de file d'attente : nous nous sommes dirigés vers la plus courte sans réaliser qu'elle était réservée aux passagers sans bagages. Comme les Indonsésiens ont tendance à déménager leur maison quand ils voyagent, c'est sûre que la file n'était pas longue !
On nous a mis un moment de côté pour finalement nous laisser avancer.  Nous avons été dans les premiers à atteindre la passerelle. C'est là que commence la bousculade !
On est compressé, étiré, déformé, de tous les côtés ! Mon sac à dos, ma gourde, ma sacoche ventrale s'enfoncent dans mon corps ou bien s'en arrachent. Tout le monde se piétine et se bouscule comme s'il y avait le feu ! C'est hallucinant ! Difficile de ne pas être séparée d'Andric qui essaie de me tenir la main sans l'arracher !
Nous sommes enfin libérés de cet amalgame lorsque nous pénétrons dans l'une des salles communes où sont posés sur un socle commun tous les très minces matelas plastique bourré de mousse qui seront notre confort personnel tout au long du voyage, quelque soit sa durée. 
Nous avons réussi à nous trouver 2 "lits" côte à côte et dans un coin, le coin est pour moi, Andric aimant le "contact humain"...Seul bémol : le hublot est à 2 mètres et mon mur est très fréquenté par les  blattes qui semblent en avoir fait leur autoroute ! Mais bon : elles ne cherchent pas à nous cavaler sur le corps.
Au petit-déjeûner : du riz et un mini morceau d'omelette.
A midi : du riz et un poisson plus gros qu'une sardine, mais pas vidé : je ne vais sûrement pas y toucher, beurk !
Il faut aussi parler des odeurs...la dominante étant l'odeur infâme du durian ! je la supporte mieux depuis que, me bouchant le nez, j'ai osé goûter ce gros fruit - délicieux, il faut le reconnaître ! 
C'est tout de même plus agréable de voyager à deux qu'en solo au milieu des  Indonésiens, trop curieux (ça fini par être fatigant !) qui osent moins m' importuner. Andric, bien plus sociable, se trouve être leur centre d'intérêt. Moi, j'ai plutôt affaire aux mamans et aux dames âgées qui fatiguent plus vite !.
                
                Notre bateau est à l'arrêt depuis plus d'une heure sur une petite île. Les gens qui veulent descendre croisent très difficilement ceux qui n'ont pas la patience d'attendre pour monter, ça défile, ça défile, ça bouscule sans invectives, sans trop de bruit...on dirait un rouleau compresseur presque silencieux...Il y a plus de gros cartons sur les épaules et entre les jambes que d'humains...comment font-ils ? Il ne semble pas y avoir de violence mais ça pousse, ça pousse inéxorablement, vers le sommet de la passerelle, en écrasant ceux qui voudraient bien descendre. Je suis en admiration devant les petits enfants qui subissent cette incompréhensible bousculade sans perdre patience, sans cris, sans larmes. Je serais curieuse de voir un petit Occidental dans cette même situation : il y aurait de ces hurlements !

                 Nous voici arrivés à Kota Biak. La ville, de moins de 60 000 habitants, est gaie, colorée et relativement propre. 
Andric a souhaité que nous continuions de suite sur Sorendiweri, un très bel endroit où nous avons accroché bâche et hamacs entre plusieurs cocotiers...pas d'autres sortes d'arbres, les nuits n'ont pas été très sereines à cause du danger permanent de chutes de noix de coco qui, vu la hauteur des cocotiers, auraient facilement pu nous assommer et peut-être même nous défigurer ! Dommage, car le site était paradisiaque. Nous étions situés sur la plage  au bord d'une forêt à plus de 3 h de mini-bus de Kota Biak. Nous avons vu pas mal de beaux oiseaux dont les cacatoes et des sortes de loriquets multicolores. Andric a pu snorkeler et se baigner. Je me suis amusée à photographier des anableps, ces drôles de poissons argentés dont les yeux énormes à la surface de l'eau pourraient les faire passer pour de petits crocodiles.

                    Ces deux journées de nature ont été pour moi les meilleurs moments passés avec mon fils.  

                              
                                                    A SUIVRE...





























 



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