Tour du Monde en 300 jours

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49 - Retour à Singapour

        

                          Ce court séjour à Bunaken aura tout de même été bénéfique : les repas servis par notre hôte étaient tellement apétissants que nous avons réussi à nous nourrir et reprendre quelques forces bien necessaires si nous voulions rentrer à Manado et être capables de prendre l'avion.
                          Malgré ces quelques forces retrouvées, je suis dans un état de grande dépression. Je marche dans la Vallée Obscure et je ne vois "ni baton, ni houlette" pour me rassurer (Psaume 23). c'est le noir et le froid dans ma tête, malgré les accès de fièvre. Mon fils m'en veut de lui avoir forcé la main pour nous faire soigner. Je culpabilise : c'est moi qui lui ai demandé de me rejoindre en Papouasie pendant ce tour du monde : il est malade par ma faute.
                          Avec le "speed boat" de l'hôtel nous nous retrouvons 30 minutes plus tard à Manado. Nous aprenons par la population que les secousses sismiques n'ont pas cessé durant la semaine écoulée. De petites secousses qui sembleraient présager d'une catastrophe imminente, selon certains. Je ne suis pas rassurée et n'ai qu'un désir : quitter les lieux...m'envoler le plus loin possible, et pour l'instant, le plus loin sera Singapour. 
                          Nous achetons nos billets et retrouvons notre hôtel pour une dernière nuit avant le départ prévu à 4 h du matin pour un décollage à 6 h 30. Pourvu que le chauffeur de taxi arrive à l'heure ! les indonésiens sont un peu trop cool à mes yeux.
Nous avons dû subir une horrible nuit d'insomnie qu'Adc a passée devant la TV et moi à trembler dans mon palu et mes cauchemards : j'avais tellement peur qu'une ultime secousse nous cloue au sol et nous y enfouisse à tout jamais !
                          A 3 h j'étais levée, grelottant de sueurs froides. Douche. Café vite pris. Bouclages des bagages...Le taxi est à l'heure, l'avion aussi :à 6 h 30 nous làchons la terre ferme, pas "ferme" du tout...
Un changement d 'avion que nous peinons à trouver, à Jakarta, et...redécollage ! cette fois-ci l'Indonésie s'éloigne vraiment, nous allons retrouver une vraie "terre ferme" ; Ouf !
                         Singapour ! sa propreté, son efficacité : c'est exactement ce qu'il me faut ! Nous retrouvons notre modeste "Hawaï Hostel" sur Bencoleen Street. Quand il s'aperçoit de mon état, le gérant, qui me connaissait depuis mon premier séjour, m'ordonne litéralement de me faire immédiatement hopitaliser ! Il est même plutôt véhément et j'en suis surprise de la part d'un Chinois préoccupé de ne pas "perdre la face". J'en comprendrai la raison plus tard : les Asiatiques étaient en train de subir le fléau de la grippe aviaire et étaient angoissés par toute maladie venant d'indonésie tout particulièrement.
                         En fait, nous étions potentiellement un danger public.

                                                    A suivre...
 



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