Tour du Monde en 300 jours

                                                                       ..............AROUND THE WORLD..............
 

                                                     Dès mon arrivée à kochi, j'ai déambulé dans la petite cité et tout de suite ressenti une atmosphère plus sereine que dans les autres villes traversées  :
Le grand fleuve le long duquel flânaient de paisibles petites familles... le magnifique coucher de soleil sur les filets chinois que les hommes relevaient en faisant contrepoids tous ensemble...les cris anthousiastes des charognards qui tentaient d'attrapper "au vol" quelques poissons frétillants restés suspendus entres les mailles... Toute cette vie "normale" m'a réchauffé le coeur.
En soirée, je me suis arrêtée à un petit stand où l'on grillait des poissons tout juste sortis de l'eau. J'ai réussit à convaincre le jeune patron de me servir - sans aucune épice - du poisson grillé accompagné de pommes de terre. Ni beurre, ni sel : il n'en avait pas. C'est tout de même avec un grand plaisir que j'ai savouré la "fadeur" de mon repas, sous les yeux ahuris de mon cuisinier !  Mon palais, quant à lui, s'est réjouit de ne pas avoir besoin d'extincteur !     
Après ce copieux et romantique repas solitaire au bord du fleuve, j'ai retrouvé mon sympathique petit hôtel, mes hôtes agréables, mon lit confortable...et mon baromêtre mental en hausse !
Au petit matin, le lendemain : réveil en bien meilleure forme : je ne suis plus affamée, seule, la toux  persiste.
Moi qui ne suis pas très sociable avec les touristes, j'ai beaucoup de plaisir à faire la connaissance de deux sympatiques françaises qui vont m'aider, grâce à leur gentillesse, à retrouver complètement  mes forces physiques et mentales.
J'ai sillonné avec elles la ville d'Herculanum à vélo ! Et il faut s'accrocher à son guidon dans ce pays de chauffards où le permis de conduire semble être un cadeau héréditaire !
Elles m'ont entraînée dans leur périple vers la belle réserve de Madumalaï, dans les montagnes. Le lent et sinueux trajet  dans un petit train à vapeur, sifflant et soufflant, aura été pittoresque, le contact avec les Indiens bien plus facile à trois qu'en solitaire.
Et c'est là, à Madumalaï, que je vais faire connaissance avec les éléphants, les vrais. Pas les éléphants  nonchalants que l'on rencontre dans un zoo...Pas ceux qui semblent vous regarder en souriant, se balançant d'un pied sur l'autre...allongeant la trompe en quête de cacahuettes...
Non. Les vrais. Ceux qui n'ont pas du tout l'air d'apprécier les "humains"...Ceux qui ont une "mémoire d'éléphant" et qui se souviennent combien leurs congénères, en Afrique surtout,  ont été, et sont encore, massacrés pour leur ivoire...C'est peut-être inscrit dans leurs gènes, je ne sais pas...En tous cas, ceux que j'ai rencontrés en Inde n'ont pas été accueillants du tout et j'ai vécu plus tard la même chose en Afrique.
Alors que je me réjouissais de me ballader seule dans cette belle réserve de Madumalaï, les gens m'interpelaient avec une expression de grande inquiètude....Mon Anglais trébuchant ne  comprenait pas leur Anglais maladroit. Je continuais ma route.
C'est au cours d'une randonnée avec mes deux Françaises et  deux Indiens que j'ai commencé à comprendre...
Alors que nous grimpions un sentier de montagne un peu abrupte, j'ai vu mes Indiens décamper en faisant de grands signes éffrayés. En haut du chemin, à deux ou trois cents mêtres, un énorme éléphant nous tournait le dos. Nos Indiens ont couru sans se préoccuper de savoir si nous suivions...
Nous avons attendu une bonne heure que notre pachiderme daigne s'éloigner et lorsque nous avons repris la randonnée, nos accompagnateurs étaient sans cesse sur le qui-vive.
Plus tard, seule sur la route, j'ai vu trois cornacs serrer de très près leur unique grosse bête avec une expression de grande inquiètude, lorsqu'ils m'ont croisée, en me faisant signe de continuer ma route sans m'arrêter.
Une autre fois, alors que j'étais en voiture avec deux Indiens, nous nous sommes arrêtés pour contempler un gaur, sorte de très gros buffle. Me retournant, j'ai poussé un cri en voyant un éléphant charger à quelques centaines de mêtres derrière nous. Notre chauffeur à redémarré en trombe !
Pendant mon séjour, un jeune cornac a été massacré par son propre éléphant. Le village était consterné.
Tout cela semble bien injuste envers le peuple Indien, si respectueux des animaux.
Morale de ces histoires : Un éléphant, ça trompe énormément !

                                                                         A SUIVRE...




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