Tour du Monde en 300 jours

                                                                       ..............AROUND THE WORLD..............
 
                                      Pendant ce trajet, je consulte ma carte routière : nous allons bien en direction de la frontière Cambodge- Laos : me voilà rassurée !...Pas pour longtemps car brusquement, nous quittons ce qui semblait être une route nationale pour nous engager dans un petit chemin de terre qui circule à travers champs et bois. Les hommes ne parlent plus, le chauffeur à l'air d'être attentif aux ornières sableuses afin de ne pas s'eliser je suppose.  
Je commence à me faire des films : S'ils essayent d'éviter la douane pour faire de la contrebande, où vais-je pouvoir faire tamponner mon passeport ?
Le fait de rouler en dehors des chemins battus me plaît beaucoup mais je me demande comment vont tourner les évènements ?
Au bout d'une heure et demie de ce chemin cahotteux nous nous arrêtons dans un minuscule village non loin des rives du Mékong. On m'indique un cabanon où faire tamponner mon passeport. je me demande si c'est une VRAIE douane. Les employés en uniforme, d'un air un peu coupable, me réclament 1 $ de backchich...je ne discutte pas ! Un jeune homme attrappe ma valise et, une nouvelle fois, la coince entre ses jambes sur sa petite moto. Moi je monte derrière. Je commence à bien comprendre le langage des signes ! Ah ! ils sont dégourdis, je dois le reconnaître !   
Nous parcourons 1 ou 2 km sur un chemin sablonneux, jusqu'à la douanne laotienne. A leur tour, les douaniers me réclament un petit backchich de 1 $. "Où allez-vous ?" , me baragouinent-ils en Anglais. Je réponds : Paksé...On me fait comprendre qu'il n'y a plus de bus...il faut payer 5 $ de plus pour un taxi...etc..e.tc...je montre mon ticket sensé prouver que j'ai payé mon voyage jusqu'à Paksé. Je n'y comprends rien, et eux non plus , semble-t-il. Ils ont même l'air de penser que je me suis fait "rouler". Je suis triste : j'avais l'imprssion que les Asiatiques étaient plutôt honnêtes. ce n'est pas tant pour les 5 $ que pour le fait que ces gens si agréables soient -eux aussi- malhonnêtes avec les touristes.
Et soudain...mon 1er chauffeur de taxi (celui de l'automobile, que j'avais déjà oublié), se pointe à mes côtés, empoigne ma valise, traverse la piste, me la pose par terre, à côté des fameux sacs de riz des 2 hommes qui avaient fait la route avec nous. "Wait here" me dit-il,  d'accord, j'attends, sans toujours rien comprendre. Cette situation est impressionnante : il faut la vivre pour comprendre cet état de demi-confiance dans laquelle je me trouvais. Je me répète : Dans un pays latino-Américain j'aurais tremblé d'angoisse ! ici, je n'arrivais même pas à me faire peur, j'attendais tout simplement, comme un petit enfant, la suite des évènements.
Quelques minutes plus tard, un "tuk-tuk bus"  -c'est ainsi que je nomme ces espèces de camions 4x4 bâchés qui ressemblent à de gros tuk-tuk et dans lesquels s'entassent animaux, bagages et "humains"- donc le tuk tuk s'arrête à ma hauteur. On empoigne encore ma valise, on l'installe sur le toit où elle va griller au soleil, et moi je monte à l'intérieur, déjà bien chargé de sacs de graines (je suppose) et d'humains....Parmi les passagers, un homme m'adresse la parole en FRANCAIS  (Ah ! ça fait chaud au coeur !) : "c'est donc vous la dame qu'on est retrouné chercher !" Apparemment, le chauffeur du camion aurait reçu un appel lui demandant de rebrousser chemin alors qu'ils avaint déjà roulé pendant une quinzaine de minutes, après le précédent arrêt, celui où j'étais, je suppose.
Le jeune contrôleur du "4x4 bus" m'a  demandé de payer mon trajet (il y avait encore plus de 4 h de route jusqu'à Paksé !) j'ai protesté en montrant mon billet de voyage, il avait l'air de n'y rien comprendre (il n'était pas malhonnête mais n'était au courant de rien). Le résident français à fermement pris ma défense en lui expliquant en cambodgien que son patron- chauffeur était au courant. Le jeune n'a pas insisté et, en effet, au terminus, le chauffeur m'a saluée sans rien me réclamer. D'ailleurs, le 1er chauffeur de taxi, en me conduisant à l'arrêt du 4x4, avait su me dire en Anglais :"No more money"
Je suis heureuse et rassurée : cette expérience m'a encore une fois prouvé qu"en Asie du Sud-Est, les gens sont corrects. Je n'ai rien compris au film mais je suis arrivée à bon port, tant bien que mal, avec des imprévus , c'est vrai ! mais saine et sauve et sans avoir à payer un centîme de plus !

                                                            A SUIVRE...


                  









































   



Créer un site
Créer un site